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18 - Le Port de Montréal, 1924
Huile sur toile
153 x 122,5 cm
Collection Musée du Québec (75.289)
Aprés avoir peint les premières représentations du port en 1924, don’t certaines sons conservées aujourd’hui au Port de Montréal, Hébert s’attaque à une composition ambitieuse dans laquelle il brossera le portrait de l’élévateur no 2 depuis le bassin Jacques-Cartier. Cet édifice qui cache derrière lui le marché Bonsecours avait été construit entiérement en béton entre 1910 et 1912 et pouvait contenir plus de 2 600 000 boisseaux de céréales.
Devant un paysage aussi grandiose, le peintre compose son tableau de manière à encadrer le motif central de l’élévateur par le jeu subtil des diagonales au premier plan. Ce cadrage est constitué principalement par le mât du navire ainsi que par les tuyaux d’approvisionnement à droite, en bordure du tableau, de même que dans le coin supérieur gauche. Le choix de l’artiste par rapport à la perspective est délibérément porté à nous présenter une vue en plongée vers la cale du cargo, alors que l’arrière de la scène, occupé par la masse imposant de l’élévateur, est comme projeté dans le sens inverse, avec une déformation voulue, vers le ciel bleu qui sert en même temps de contrepoids aux taches rouge des cheminées.
Cette représantation théâtrale de l’élévateur no 2 est d’autant plus éloquente qu’elle est portée à l’échelle par la présence des débardeurs qui s’affairent à leur occupation sur les passerelles au bas du tableau. Ce lien, établi entre ces deux éléments de la composition, est d’ailleurs certainement voulu par l’artiste, puisqu’il a pris la peine de placer un des personnages au premier plan regardent en direction des palans du navire. Ces derniers sont à leur tour inclinés en direction de l’élévateur. La lecture de l’oeuvre se fait ainsi par la succession de différents plans qui amènent progressivement l’oeil à suivre les lignes conduisant au sommet des tours de ce château moderne.
Le sujet a semblé tellement inspirer l’artiste qu’il reprend sensiblement la même composition dans une eau-forte datée 1926 (cat. 25). Dans cette dernière oeuvre, cependant, la perspective raccourcie du tableau de 1924 est étirée, de manière à donner une plus grande profondeur au paysage tout en permettant une composition plus stable. Il existe deux autres versions à l’huile de ce sujet, soit un tableau qu’il réalisa quelques années plus tard, conservé aujourd’hui dans une collection particulière de Montréal, ainsi qu’un grand fusain de 1928 (cat. 38), de même qu’une autre toile intitulée Élévateur no 2, bassin Jacques-Cartier qui fut exposée à Paris en 1931 à la Galerie Barreiro (fig. 24).
Le Port de Montréal de 1924 est parmi les grandes compositions représentant le port dans lesquelles Adrien Hébert a su capter avec brio une image authentique de l’activité portuaire avec le travail des manoeuvres, le mouvement des machines et les bruits. Tous ces éléments se retrouvent ici dans une symphonie habilement orchestrée par le pinceau du peintre, qui maîtrise pleinement le jeu savant de la composition.
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| Posted by Blawkowski |
4/4/2007 2:45 AM | remove |
Cette représentation du silo #2 ressemble à celle du vitrail de la salle du conseil de l'hôtel de ville de Montréal.
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